Réussir les semis de légumes est une étape essentielle pour tout jardinier passionné. La majorité des plantes potagères et aromatiques, ainsi que les fleurs annuelles, se reproduisent à partir de graines. Cependant, bien que les semis soient incontournables, ils nécessitent des conditions précises et des gestes techniques pour être réussis. Découvrez nos astuces et conseils pratiques pour bien démarrer vos semis et assurer une belle récolte. Suivez le guide…
Peut-on semer tous les légumes ?
Si, chez les végétaux, il existe diverses méthodes pour se reproduire (marcottage, bouturage…), la plupart des plantes potagères sont reproduites à partir des graines.
Pour pouvoir semer et cultiver un légume, il faut tout d’abord avoir sa semence, la petite graine ! Mais parfois, cela n’est pas suffisant pour produire ses plants ; certains légumes peuvent avoir une floraison incertaine sous nos climats, certaines graines peuvent avoir une germination trop lente ou produire des plants non conformes ou trop délicats… Dans ce genre de situation, les plantes possèdent d’autres modes de multiplication, plus adaptés ; c’est le cas de la pomme de terre qui se reproduit à partir du tubercule, de l’ail dont on plante les caïeux ou les bulbilles, ou encore du fraisier qui produit des stolons.
Jeunes plants issus d’un semis de tomates – (Marcy Leigh / flickr.com)
Pourquoi faire des semis ?
Les jardineries proposent des plants de légumes, prêts à planter, tout au long de l’année ; alors, pourquoi faire ses propres semis ?
- Certains légumes se sèment sur place en pleine terre et ne peuvent être repiqués ; c’est le cas notamment de la plupart des légumes racines comme les carottes ou les radis, mais également des fabacées (haricots, pois, fèves…) dont vous ne trouverez pas de plants à acheter.
- Le choix des variétés de légumes est plus restreint lorsque vous achetez des plants plutôt que des graines. Les producteurs de semences ont la possibilité de vous proposer des variétés sortant des sentiers battus, anciennes ou nouvelles, adaptées à vos attentes et à votre jardin.
- Vous maîtrisez les premières semaines de vos légumes et donc leurs traitements éventuels.
- Vous faites des économies ; un sachet de graines coûte moins cher qu’un plant, sans compter que vous pouvez produire vos propres semences !
- Le plaisir ! Faire ses propres semis permet de prolonger la saison du jardinage !
Attention : faire les semis demande du temps, de la place et amène parfois des déceptions (fonte des semis, graines qui ne lèvent pas…)
Comment semer les légumes ?
Semer signifie simplement mettre en terre des graines. Il existe cependant plusieurs façons de réaliser les semis.
Semis en lignes
Il s’agit de la méthode la plus employée au potager. Un sillon est tracé le long d’un cordeau, à l’aide d’une serfouette, dans lequel on dépose les graines plus ou moins serrées et que l’on recouvre de terreau ou de terre fine. La profondeur du sillon (1 à 3 cm) dépend de la grosseur de la graine (plus une graine est fine moins le sillon est profond), de la nature du sol (moins en profondeur dans un sol lourd) et de la saison à laquelle on sème (plus en profondeur en été qu’au printemps).
Semis en ligne au potager – (D.G. / Gerbeaud)
Les semis en lignes facilitent les travaux d’entretien (binage, sarclage, paillage…). Ils sont utilisés pour les cultures de pleine terre, voire en terrines.
Semis en poquets
Le semis en poquets revient à semer en ligne, mais au lieu de tracer un sillon, des petits trous sont creusés à distance régulière, dans lesquels sont disposées 3 à 6 graines. Un ou deux plants (parfois davantage) sont conservés après la levée.
Semis en poquet – (X.G. / Gerbeaud)
Cette technique concerne les grosses graines : haricots, pois, courges, melons, tournesol… et peut être réalisée en pleine terre ou en godet.
Semis à la volée
Il s’agit ici de répandre de façon homogène sur le sol les graines à semer, par poignées pour des semis en pleine terre, ou par pincées pour des semis en terrines. Les graines sont ensuite recouvertes de terreau ou en passant le râteau.
Le semis à la volée complique les travaux d’entretien (arrachage des mauvaises herbes), donc il est peu utilisé dans le potager. On peut toutefois y avoir recours pour les semis de radis, de carotte, de navet, de mâche ou bien encore de laitue. Incontournable pour les parterres de fleurs !
Graines pré semées
Il existe des rubans de graines et des disques pré semés, en papier biodégradable, sur lesquels les semences sont réparties à égale distance. Plus cher qu’un sachet de graines, l’intérêt est ici de supprimer le travail d’éclaircissage.
>> Lire : Le semis en ruban
Semis de tomates en mottes – (Louise Joly / flickr.com)
Semis en motte
Le semis en motte permet de se passer de godets et d’effectuer un repiquage sans stresser les jeunes plants. Les mottes sont réalisées à l’aide d’un presse motte et d’un terreau détrempé, souvent enrichi en tourbe brune et en compost. Semez ensuite de la même façon que pour les godets puis maintenez les mottes humides jusqu’au repiquage. Le presse motte est un investissement qui permet de gagner du temps, si vous avez de nombreux semis à réaliser.