Stewartia pseudocamellia, souvent désigné sous le nom de faux camélia, est l'arbuste le plus emblématique de la famille des stewartias. Il se distingue par son esthétique remarquable, offrant une variété d'attraits tout au long de l'année. Ses grandes fleurs estivales, son feuillage aux teintes automnales éclatantes et son écorce colorée apportent une touche de beauté inégalée à n'importe quel jardin.
Stewartia, le faux camélia
Stewartia pseudocamellia appartient à la famille des Theacées, comme le camélia. Plus communément nommé stewartia, il fait partie du genre du même nom qui englobe environ 80 espèces d’arbres et arbustes originaires d’Asie ou des États-Unis. Notre petit arbre, en l’occurrence, fait partie des Stewartia asiatiques. Bien que dans son aire d’origine il dépasse aisément 15 mètres de hauteur, sous nos climats, il n’atteindra guère plus de 5 mètres.
Le stewartia, dans ses premières années, est de port conique, voire colonnaire, avec un tronc qui se ramifie assez bas. À maturité, le houppier s’arrondit. Au bout de 10 ans, son écorce lisse se desquame, formant de belles plaques aux teintes roses à rouge brun, très esthétiques en hiver. Les feuilles ovales et vertes prennent de très belles couleurs automnales, allant du jaune à l’orange puis au rouge, avant de tomber. Les fleurs blanches aux nombreuses étamines jaunes s’épanouissent les unes après les autres durant les deux mois d’été.
Malgré tous ses atouts, le stewartia reste rare dans les jardins ; il faut dire que sa transplantation est une opération délicate. Toutefois, si vous avez la chance de l’accueillir chez vous, optez pour une conduite qui respecte son port naturel, c’est-à-dire en cépée : cela permet de mettre en valeur son écorce si attrayante. La conduite en tige est possible mais demande du temps, du fait de la lenteur de sa croissance.
Plantation et culture du stewartia
Exposition
Mi-ombre est l’exposition qui plaît le mieux au stewartia. Quelques heures de plein soleil lui suffisent et il craint l’ombre épaisse. Un emplacement en lisière lui convient bien même si la meilleure situation pour profiter de ses attraits reste en sujet isolé.
Sol
Humifère et léger, acide à neutre, frais à humide. Si le Stewartia accepte les terres engorgées occasionnellement, ce n’est pas le cas pour les sols qui s’assèchent.
Plantation
Le stewartia doit être planté jeune car il supporte mal les transplantations. La plantation se fait en motte, au printemps voire en automne. Installez-le à l’abri du vent et dans un endroit où il aura de la place pour s’étaler naturellement (comptez environ 2 à 3 mètres d’envergure).
Entretien
Après la plantation du jeune arbre, il convient de s’assurer que le sol reste frais, surtout en été, durant ses premières années.
La taille n’est pas nécessaire. Pour mettre en valeur sa ramure l’hiver, vous pouvez cependant l’éclaircir en supprimant les branches les moins bien placées.
La mise en place d’un paillis organique permet d’entretenir l’humidité, la fraîcheur ainsi que l’acidité du sol si vous utilisez des aiguilles de pin.
Multiplication
Le marcottage est la technique de multiplication qui fonctionne le mieux. À réaliser en septembre.
Stewartia : en pratique
Exposition : semi-ombragée
Sol : acide, humifère
Végétation : vivace
Rusticité : -15 à -20°C
Feuillage automnal du Stewartia pseudocamellia – (Wendy Cutler / flickr.com)
Autres variétés de stewartia
Stewartia pseudocamellia var. koreana : Cette variété se distingue par ses feuilles plus larges et ses fleurs plus évasées que l’espèce type.
Marcottage
Le marcottage est une technique de multiplication que vous pouvez pratiquer tout au long de l’année. Cependant, pour obtenir des résultats optimaux, il est conseillé de le réaliser surtout pendant les mois de printemps et d’été.
Plantation
La meilleure période pour planter le stewartia s’étend de septembre à novembre pour favoriser un bon enracinement avant l’hiver. Toutefois, une plantation au printemps est également possible, en prenant soin d’arroser régulièrement.
Taille
La taille du stewartia n’est généralement pas nécessaire. Si elle s’impose, effectuez-la juste après la floraison pour ne pas compromettre la floraison de l’année suivante. Évitez de tailler en automne ou en hiver pour ne pas exposer les nouvelles coupes au gel.