Les rosiers pleureurs, avec leur charme romantique et leur silhouette élégante, apportent une touche d'enchantement à tout jardin. Ces plantes majestueuses produisent des cascades de fleurs colorées, fleurissant généreusement de mai jusqu'aux premiers frimas. Que ce soit en tant que sujet isolé sur une pelouse ou en toile de fond d'un massif luxuriant, les rosiers pleureurs se révèlent être de véritables stars du jardinage, captivant l'œil et créant une atmosphère poétique et intemporelle. Ce guide pratique vous aidera à maîtriser l'art de planter et de tailler ces magnifiques rosiers pour qu'ils s'épanouissent pleinement et embellissent votre espace extérieur.
Qu’est-ce qu’un rosier pleureur ?
Le rosier pleureur se distingue par sa haute tige verticale surmontée de branches retombantes, lui conférant cet aspect « pleureur ». Ce n’est pas une espèce ou une variété spécifique, mais plutôt une création horticole réalisée à partir d’un porte-greffe, généralement le Rosa canina ‘Pfänder’ ou ‘Shmid’s Ideal’, associé à un rosier grimpant ou à des variétés couvre-sol. Autrefois, seule l’espèce type Rosa canina était utilisée comme porte-greffe, mais en raison de sa tendance à drageonner, les deux variétés mentionnées sont désormais privilégiées.
Les porte-greffes sélectionnés sont rustiques et adaptés à la plupart des sols, ce qui permet d’envisager ce type de rosiers dans la majorité des jardins. Le « tronc » du rosier pleureur est greffé à une hauteur variant entre 1,40m et 2m, ce qui le différencie des rosiers tiges qui sont greffés plus bas et ont des branches plus érigées.
Utilisation des rosiers pleureurs au jardin
Les cascades de fleurs somptueuses offertes par les rosiers pleureurs méritent une place de choix dans votre jardin. Idéal en sujet isolé sur une pelouse ou comme point focal dans une perspective, ce type de rosier sera admiré sous tous les angles. Pensez à la variété ‘Excelsa’, qui se couvre de roses fuchsia à magenta de juin à août, ou à ‘Ice’ si vous préférez un sujet blanc pur.
Dans un jardin romantique, un rosier pleureur rose pâle comme ‘Dorothy Perkins’ peut être planté près d’un banc en fer forgé ou en bois. Au pied du rosier, les campanules ou les myosotis mettront en valeur son coloris délicat.
Une autre utilisation possible, à condition de marier les couleurs avec goût, est de faire émerger un rosier pleureur d’un parterre de rosiers couvre-sol. Cela crée une silhouette bienveillante penchée sur sa progéniture. Pour un bel effet, privilégiez un rosier pleureur de teinte claire qui attirera le regard vers le fond de la scène, associé à des rosiers couvre-sol plus foncés. Les associations de blanc/rouge, orange/jaune ou rose fuchsia/rose pâle fonctionnent bien, tandis que les mélanges criards de rouge et de jaune, ou de rouge et de rose, sont à éviter.
On pense peu aux rosiers pleureurs pour souligner une allée, et pourtant ! Leur charme se prête parfaitement aux alignements, créant ainsi une haie d’honneur odorante. Pour cet emploi, choisissez un rosier fleurissant longtemps, comme le bien-nommé ‘Les Quatre Saisons’, qui se pare de grosses fleurs aux nombreux pétales rose profond de fin mai à octobre.
En arrière-plan d’un massif ou d’un bassin, le rosier pleureur fait toujours merveille. Sa haute tige sera masquée par les autres plantes installées en premier plan. Osez le jaune ‘Canicule’ ou l’orangé ‘Sahara’ pour illuminer l’ensemble !
Quand planter un rosier pleureur ?
L’automne est la meilleure période pour planter un rosier. Vous pouvez prolonger cette période jusqu’en décembre, tant qu’il ne gèle pas. Si vous êtes situé en altitude ou si votre sol est lourd ou détrempé, il est préférable d’attendre jusqu’en mars.
Si vous plantez votre rosier tardivement, pensez à tailler les tiges de la couronne très court, à environ 5 à 7 cm du point de greffe, afin de faciliter la reprise et la ramification.
Comment planter un rosier pleureur ?
Pour réussir la plantation d’un rosier pleureur, le choix de l’emplacement est essentiel. Optez pour un endroit très ensoleillé avec une exposition au Sud-Est ou Sud-Ouest. Cela garantira une floraison éclatante. Il est important de noter que, de par sa forme spécifique, le rosier pleureur est plus sensible au vent. Un emplacement abrité est donc recommandé pour éviter d’endommager les tiges.
Une plantation réussie
Commencez par dépoter votre rosier s’il est en conteneur. Dégagez délicatement les racines et taillez celles qui sont abîmées ou chétives à l’aide d’un sécateur préalablement désinfecté.
Préparez un pralin en mélangeant de la terre, de l’eau et de la bouse de vache ou du fumier décomposé. Si ces éléments ne sont pas disponibles, vous pouvez trouver du pralin dans une jardinerie. Laissez tremper les racines de votre rosier dans ce mélange pour les nourrir et les hydrater correctement.
Préparation du trou de plantation
Creusez un trou de plantation d’une profondeur et d’une largeur double de la motte. Placez un tuteur solide au fond du trou, à la hauteur du point de greffe. Mélangez la terre extraite avec du bon terreau, du compost et de la poudre de corne broyée. Disposez une couche de ce mélange au fond du trou avant d’y placer la motte de votre rosier et rebouchez avec le reste du mélange en tassant bien.
Formez une cuvette autour du pied du rosier pour retenir l’eau lors des arrosages. N’oubliez pas d’arroser abondamment après la plantation.
Tuteurs parapluie
Pour les rosiers pleureurs, il existe des tuteurs spécifiques en forme de parapluie. Ces tuteurs permettent de guider les tiges au fur et à mesure de leur croissance, favorisant ainsi une forme harmonieuse et esthétique.
Quel entretien pour mon rosier pleureur ?
Pour assurer la bonne santé de votre rosier pleureur, il est crucial de l’arroser une fois par semaine, et jusqu’à deux à trois fois en été, afin que le sol ne sèche jamais complètement entre les arrosages.
Effectuez des apports réguliers d’engrais spécial rosiers ou griffez au pied du rosier un mélange de sang séché et de corne broyée tous les deux mois, d’avril à septembre.
Pour limiter la pousse des mauvaises herbes et réduire l’évaporation de l’eau, pensez à étaler un paillis d’écorces de pin. Ce type de paillis, légèrement acide, convient parfaitement aux rosiers et se décompose lentement, évitant ainsi des remplacements fréquents.
La taille est également un aspect essentiel. Taillez votre rosier vers la mi-mars en enlevant les sauvageons et les branches qui se croisent ou se chevauchent, afin de dégager le centre de la couronne. Chaque tige doit être coupée en biseau au-dessus d’un bourgeon, à environ 15 cm de la base de la couronne la première année. Les années suivantes, taillez les tiges des ramifications de l’année précédente en conservant 10 cm de longueur. À partir de la troisième année, taillez court les tiges ayant fleuri pour favoriser l’apparition de nouvelles pousses.
Pensez également à retirer les fleurs fanées au fur et à mesure pour encourager l’apparition de nouveaux bourgeons floraux.
En hiver, protégez votre rosier pleureur en l’entourant d’un voile d’hivernage qui part de la base de la tige et couvre la couronne, tant que le risque de gel est présent.