Le feuillage spectaculaire du Taro ajoute une touche exotique à votre espace, que ce soit dans un jardin ou en intérieur en pot. Pour un effet encore plus impressionnant, plantez-le près d'un cours d'eau, d'un bassin ou dans un massif rappelant des contrées lointaines. Découvrez nos astuces pour le cultiver avec succès et profitez de ses magnifiques feuilles ainsi que de ses racines délicieuses !
Le taro, un légume exotique
Colocasia esculenta, plus connu sous les noms de Taro, Chou de Chine ou Gouet, fait partie de la famille des Aracées. Cette plante vivace herbacée, originaire des régions tropicales d’Asie et de l’Inde, se développe à partir d’un corme (tubercule) souterrain comestible. Le taro est ainsi cultivé et consommé dans de nombreuses régions tropicales où il se cuisine à la manière des pommes de terre. La chair du tubercule est blanche, un peu sèche et rappelle le goût de la patate douce. Dans nos régions, on l’accommode également en purées ou en veloutés.
Les feuilles, immenses (60 cm de longueur sur 40 cm de largeur, comme pour les autres Colocasia d’ornement), cordiformes à lancéolées, vert franc à légèrement pourpré, toujours très nervurées, sont également consommées à l’état juvénile, lorsqu’elles sont encore enroulées. Elles sont alors préparées à la manière des épinards. Si vous prenez le temps d’observer le feuillage après la pluie, vous pourrez apprécier les gouttelettes d’eau en suspension sur le limbe déperlant. Un plaisir pour les photographes amateurs !
Seules les inflorescences en grands spathes jaune pâle, qui apparaissent en été, ne sont pas exploitées en cuisine.
Tel le topinambour, le taro se développe sous le sol et produit de multiples tubercules au fil du temps, donnant naissance à de nouvelles plantes. Dans les jardins aux hivers doux, le taro peut ainsi former des vastes touffes aux connotations exotiques.
Planter le taro au jardin
Appréciant les sols très frais et fertiles, le taro peut être utilisé pour créer des décors exotiques près d’un point d’eau ou dans un potager original. Une bonne irrigation est essentielle pour son développement.
Associé à des plantes comme le gunnère, les arums graphiques, les spectaculaires cannas, ou son proche cousin l’alocasia, le taro saura déployer tout son charme. Dans un patio, il trouvera un abri nécessaire à sa frilosité, car il est peu rustique (-5°C en sol drainé). Là encore, en combinaison avec un palmier, un bananier et quelques hibiscus, il évoquera les contrées lointaines !
Le taro en intérieur
Si le gel sévit chez vous en hiver, le taro peut être cultivé en pot dans un terreau très riche et en maintenant le substrat toujours humide. Quelques apports d’engrais azotés griffés à son pied au printemps aideront à la production de son somptueux feuillage. Placez la plante à la pleine lumière sans soleil direct aux heures les plus chaudes de la journée.
Plante très utilisée dans les bureaux, le taro trouve aussi sa place dans un appartement très lumineux, un jardin d’hiver ou une véranda.
Hivernage du taro
Dans nos régions, même les plus clémentes, le feuillage commence à souffrir en dessous de 8°C. Il disparaît en hiver et la plante entre en dormance. C’est aussi la bonne époque pour récolter les tubercules, mais attention, laissez-en quelques-uns en terre si vous voulez retrouver cette plante l’année suivante au jardin !
En pot, si le taro est hiverné dans une pièce fraîche et que le feuillage disparaît, inutile d’arroser la plante. Le corme peut aussi être hiverné sans terre dans un emplacement obscur, hors gel et ventilé, comme on le fait avec les tubercules de dahlias ou de canas.