Éradiquer les coléoptères du concombre du jardin

Les coléoptères du concombre : qu’est-ce que c’est ?

Les coléoptères du concombre se déclinent en deux espèces distinctes : le coléoptère rayé et le coléoptère tacheté. Les deux types sont jaunes et noirs et mesurent environ ¼ de pouce de long. L’abdomen du coléoptère rayé est, comme son nom l’indique, rayé de jaune et de noir. Son cousin tacheté possède un abdomen jaune avec 12 taches noires.

Les coléoptères, à l’état larvaire, sont de couleur blanchâtre, mesurent environ ⅜ de pouce de long et vivent dans le sol. « Les larves se nourrissent des racines des cucurbitacées, mais sont rarement préjudiciables à la plante ou au rendement », explique Jerry Brust, spécialiste en lutte intégrée contre les ravageurs des légumes pour le Service de vulgarisation coopérative de l’Université du Maryland.

Les adultes hivernent dans la litière de feuilles ou d’autres débris végétaux. « Une différence clé entre les deux espèces est que le coléoptère du concombre rayé peut hiverner dans le Midwest, tandis que le coléoptère du concombre tacheté ne le peut pas et doit se déplacer vers le nord chaque année. Dans le Midwest, nous n’avons généralement pas de problèmes significatifs avec les coléoptères du concombre tacheté en raison de leur arrivée tardive », explique Patrick Liesch, directeur du laboratoire de diagnostic des insectes de l’Université du Wisconsin à Madison.

Que mangent les coléoptères du concombre ?

Les coléoptères se nourrissent le plus souvent des feuilles et peuvent défroisser les jeunes plants. C’est à ce moment que les plantes sont les plus vulnérables. Les insectes se nourrissent principalement de la face inférieure des feuilles, laissant des trous et des décolorations derrière eux. Les coléoptères se déplaceront vers les tiges, les fleurs et les fruits si les populations sont élevées.

Les coléoptères du concombre rayés posent le problème le plus grave de propagation de la maladie de la flétrissure bactérienne à partir de cucurbitacées ou mauvaises herbes infectées. Une fois infectée, une plante ne peut pas être sauvée – elle se flétrit, les feuilles se dessèchent et, tige par tige, la plante meurt. Retirez les plants de concombre infectés pour aider à prévenir la propagation ultérieure de la maladie.

Assurez-vous de vous débarrasser des plantes dans la poubelle, et non dans votre compost, pour éviter toute propagation supplémentaire de la maladie. Les concombres et les melons sont plus sensibles à la flétrissure bactérienne que les autres cucurbitacées.

Éviter les coléoptères du concombre

Pour éviter une infestation de coléoptères du concombre, plusieurs stratégies peuvent être mises en place. Il est important de choisir des variétés moins attractives pour ces insectes, ce qui peut aider à prévenir les problèmes dès le départ. La rotation des cultures et l’utilisation de cultures pièges peuvent également être bénéfiques, selon Liesch, également connu sous le nom de « Wisconsin Bug Guy ».

Une culture piège est une plante que vous cultivez spécifiquement pour attirer les ravageurs, afin de les empêcher de nuire à votre culture principale. « Vous pouvez planter une cucurbitacée fortement appréciée comme la courge Blue Hubbard sur laquelle les coléoptères se nourriront de préférence avant de planter votre culture principale de cucurbitacées.

Cette première population de coléoptères rayés du concombre est la plus dévastatrice et plus vous pouvez les éloigner de votre culture principale, mieux c’est. Une grande partie de la courge Blue Hubbard sera endommagée, mais c’est son but », explique Brust. « La culture piège fonctionne parfois, mais pas toujours, car les coléoptères finiront par trouver la culture principale et s’en nourrir et l’infecter », ajoute-t-il.

Les voiles de protection sont un excellent moyen de prévenir une infestation. « Les producteurs devraient utiliser des voiles de protection et couvrir leur culture principale de cucurbitacées jusqu’à ce que les plantes commencent à fleurir, puis retirer le voile. À ce stade, les plantes sont assez grandes pour supporter la plupart des dommages causés par les coléoptères sans problème, et les populations de coléoptères ont diminué par rapport au début de la saison », déclare Brust.

D’autres stratégies préventives consistent à éliminer les mauvaises herbes pouvant servir d’hôtes alternatifs, à pailler autour des plantes pour décourager la ponte des œufs, à enlever les restes des anciennes plantes en fin de saison pour réduire les sites d’hivernage des coléoptères adultes, et à faire tourner vos cultures de cucurbitacées pour éviter de les planter près des coléoptères hivernants.

Marty Baldwin

Éliminer les coléoptères du concombre au jardin

Il est très difficile d’arrêter une infestation une fois qu’elle a commencé. Une fois que les coléoptères trouvent et commencent à se nourrir des cucurbitacées, ils libèrent une phéromone d’agrégation ainsi que des composés volatils de la plante, attirant ainsi d’autres coléoptères rayés du concombre en grand nombre, » explique Brust.

Si vous trouvez des coléoptères sur vos plantes, vous avez plusieurs options pour réduire leurs populations. Vous devriez surveiller vos plantes fréquemment, au moins tous les deux jours. « Les coléoptères peuvent être écrasés à la main ou tombés dans un récipient d’eau savonneuse, bien qu’ils soient assez agiles, » suggère Liesch. Vous trouverez peut-être plus facile de les ramasser en portant des gants enduits de vaseline. Vous pouvez également utiliser des pièges collants jaunes pour les capturer.

Les insecticides tels que l’huile de neem et la pyréthrine aideront à réduire les infestations sévères, bien que la pyréthrine ne soit efficace que lorsqu’elle entre en contact avec les coléoptères, sans effet résiduel.

Il existe plusieurs prédateurs naturels qui se nourrissent des coléoptères du concombre, notamment les coccinelles, les guêpes braconides et les chrysopes. Évitez de pulvériser si vous observez des prédateurs en action.